L’ENVIRONNEMENT SONORE
La musique de Michael Jackson fusionne les genres et possède une force inouïe qui découle de l’intensité et de la voix unique de Michael ainsi que de son charisme et de son énergie sur scène – un cocktail tonique qui laissait ses fans ébahis.
Un son aux dimensions épiques
D’une ampleur souvent qualifiée d’épique, la musique dynamique et multidimensionnelle de Michael se prête parfaitement à l’environnement contrôlé d’un théâtre. Le système sonore conçu spécialement pour le Théâtre Michael Jackson ONE plonge le spectateur dans l’ambiance d’un concert rock.
Jonathan Deans, concepteur sonore, a travaillé avec le directeur musical du spectacle, Kevin Antunes, sur les bandes maîtresses multipistes des chansons. Il témoigne de la puissance de cette musique : « Lorsque Michael enregistrait ses albums, il donnait une performance dans le studio – il dansait, chantait avec les choristes. On l’entend à l’oeuvre. Son énergie vocale et physique fait littéralement exploser les bandes », dit-il. Le public est frappé par cette énergie lorsqu’il entend la musique à l’intérieur du théâtre. Le spectateur est immergé dans l’esprit et la force de frappe de Michael Jackson.
Placer le spectateur au coeur de la scène
Jonathan Deans a placé stratégiquement chacune des couches des enregistrements dans le volume du théâtre à l’aide de groupes de haut-parleurs séparés. Le son provient de différents angles, ce qui confère à l’expérience sonore un réalisme saisissant, comme si le spectateur était debout sur la scène au milieu du groupe de musiciens et que le son des instruments provenait de plusieurs directions. Le système sonore propose à chaque spectateur une expérience totale, où qu’il soit assis dans la salle : on entend, par exemple, des hélicoptères survoler les sièges en son ambiophonique, et le fameux rire de Vincent Price à la fin de Thriller débute dans les haut-parleurs principaux, se déplace dans la salle pour finir dans les haut-parleurs encastrés dans chacun des fauteuils. La technologie utilisée dans la conception des sièges permet au spectateur d’entendre certains sons jamais entendus auparavant dans une atmosphère enveloppante.
Kevin Antunes a ajouté des couches et des instruments à la trame musicale, tout en mettant en valeur certains éléments généralement passés inaperçus. Il a aussi rehaussé la puissance des solos de guitare en y intégrant des glissements de médiator (en anglais : guitar pick), des vibratos (whammy bar) et d’autres effets caractéristiques des années 1980. Une chanteuse et une guitariste comptent parmi la distribution de 61 danseurs et acrobates sur scène.
L’ENVIRONNEMENT SCÉNOGRAPHIQUE
Artiste aux multiples talents, Michael Jackson cherchait à fusionner les styles musicaux et les moyens d’expression artistique, mais il n’a jamais fait d’incursions en bonne et due forme dans le monde du théâtre, à l’exception de la comédie musicale pour le cinéma, The Wiz. Michael Jackson ONE est le seul spectacle d’envergure conçu pour un théâtre à porter sur l’univers et la musique du roi de la pop.
Transposer l’univers de Michael Jackson dans le volume d’un théâtre
Dynamique et polyvalent avec ses grandes tours mobiles, le décor de l’arche de scène dans lequel le scénographe François Séguin a cadré l’action de Michael Jackson ONE s’inspire librement de la pochette de l’album Dangerous. Les écrans de télé, les statuettes et les rosaces peintes sur le proscenium sont d’inspiration manifestement baroque. Le concept scénique, qui prend vie sous les éclairages et les projections vidéo, évoque également l’architecture modulable des décors des créations théâtrales d’Arthur Miller et de Bob Fosse en plus de s’inspirer fortement du monde médiatique des journaux et autres véhicules de nouvelles à sensations.
Méphisto
Méphisto est l’un des principaux éléments scénographiques et constitue également un des « personnages » du spectacle. Évoquant le côté sombre des tabloïdes, Méphisto est un robot malveillant flanqué de ses sbires. Ce monstre mécanique aux multiples ramifications est constitué de moniteurs télé, de projecteurs, de flashs de caméras, de micros, de lampes à incandescence, de dispositifs de surveillance et autres composantes diverses. Il fait son entrée au début du spectacle dans un grand vortex où des écrans de télé, des bobines de film et des journaux sont ravalés dans la lentille d’une caméra.
LES PROJECTIONS
Dotés d’une véritable fonction narrative, les contenus vidéo contribuent à créer des ambiances et soutiennent la trame tout au long des différents tableaux de Michael Jackson ONE. La vidéo a aussi une fonction rythmique, s’imbriquant à la musique et aux numéros de manière organique.
Les ambiances colorées et enveloppantes de Michael Jackson ONE sont soutenues, d’une part, par des projections vidéo sur le proscenium, les murs audio-visuels, des tulles et autres surfaces de projection et, d’autre part, par le contenu vidéo diffusé par les quatre tours sur scène ainsi que l’écran DEL situé à l’arrière-scène.
Un système de localisation GPS – un dispositif de poursuite relié à des senseurs – permet de projeter des images sur des artistes en mouvement. Par exemple, des images vidéo sont projetées sur une dizaine de boucliers tenus par les danseurs dans le tableau They Don’t Care About Us.
Pour les créateurs de Michael Jackson ONE, Michael a été un éclaireur et un guide tout au long du spectacle. Sa présence – voire son esprit – se révèle progressivement au moyen de projections et d‘effets de scintillation (comme une poussière d’étoiles) qui accompagnent les personnages.
Quelques détails techniques sous la loupe
- Sur la scène, quatre grandes tours servant de surfaces de projection se déplacent, montent et descendent puis se transforment en plateformes pour les danseurs et les acrobates.
- Le dispositif scénique est doté de 66 treuils pouvant atteindre une vitesse maximale de 4 mètres/seconde.
- Suspendus au plafond, deux rails d’une longueur de 30 mètres chacun sont munis de deux chariots acrobatiques destinés au déplacement des artistes. Certains artistes survolent le public depuis l’arrière de la salle.
- La fusée dans le tableau Tabloid Junkies est un clin d’oeil à la vidéo Leave Me Alone de Michael Jackson.
- Chacun des 1 804 fauteuils du théâtre est doté de trois haut-parleurs – à gauche, à droite et au centre – pour un total de 5 412.
- En plus des 587 dispositifs d’éclairage, on compte 295 éléments d’éclairage DEL fabriqués sur mesure et intégrés aux éléments scéniques du spectacle.
- Pour les projections, la scène est pourvue d’un rail de 540 kg équipé de 8 charriots, chacun accueillant 8 panneaux DEL.
- Des images sont projetées sur la scène et autour du proscenium à l’aide de 26 projecteurs vidéo.
- En plus des projecteurs, on compte 11 moniteurs télé et un mur DEL d’une largeur de 12 m et d’une hauteur de 9 m et constitué de 8 colonnes.